J'ai, à ce jour, écrit deux spectacles : Yaseiji To Samurai (La Sauvageonne & Le Samouraï) et Terra Dolore. Dans les deux cas, il s'agit de spectacles pluridisciplinaires mélangeant musique, théâtre, danse, vidéo projections et arts martiaux (aikido dans Yaseiji).
Le point de départ en est toujours une idée, un concept qui m'enthousiasme : ma passion pour la culture japonaise dans Yaseiji ; mes préoccupations écologiques dans Terra Dolore. Petit à petit l'histoire se construit en moi et je vadrouille, sans véritable règle, du texte à la musique, de la musique à la vidéo… Au fil du processus d'écriture, la mise en scène se précise. Je rajoute donc les didascalies au texte jusqu'à ce que je sois pleinement satisfait de l’ensemble. Enfin, je confie la danse à des chorégraphes auxquelles j'expose ma "vision". Puis je leur laisse carte blanche pour la création des chorégraphies.
C'est à chaque fois un travail de longue haleine...mais aussi un travail d'équipe très enthousiasmant. J'aime me laisser envahir par ces projets conséquents qui me poussent à chaque fois dans mes derniers retranchements.
Basé sur un conte que j'ai écrit, YASEIJI TO SAMURAI a pour postulat de mettre en lumière la culture japonaise qui me fascine. Ainsi, tout en contant l'histoire, la narratrice présente certains arts japonais comme l'ikebana (art floral), le chadô (cérémonie du thé) et le shôdô (art de la calligraphie). En plus des chorégraphies inspirées des danses traditionnelles des geisha, une scène de combat au son des taiko (tambour traditionnel) est interprétée a mains nues puis au bokken (sabre en bois) par deux sensei (maîtres) d'aikido (art martial non violent) sur des tatami.
J'en ai écrit la musique, les dialogues et en ai réalisé la mise en scène.
TERRA DOLORE est le deuxième spectacle duquel j'écris la musique et les dialogues et réalise montages vidéo et mise en scène. C'est une commande multidisciplinaire mélangeant théâtre, musique classique et électronique, danse, projections vidéo ainsi qu'un dialogue entre un enfant et un arbre (en voix off). Cet échange onirique, fil conducteur de l'histoire, permet un constat sans philosophie ni jugement de l'état de notre planète, de ce qu'elle est devenue et amène à la réflexion suivante : que pouvons-nous faire pour son avenir, notre avenir ?